21.03.2022 | Office fédéral de l'environnement OFEV | News WSL
Les forêts ont une grande signification pour la population suisse. Cette dernière les utilise comme lieux de détente, souhaite les protéger en tant qu’habitat pour la flore et la faune, apprécie la protection qu’elles offrent contre les dangers naturels et approuve l’exploitation du bois. Elle s’inquiète des conséquences des changements climatiques sur les forêts. Tels sont les résultats d’une enquête représentative réalisée tous les dix ans sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Ils corroborent les objectifs de la politique forestière de la Suisse.
Le 21 mars 2022, à l’occasion de la Journée internationale des forêts, Katrin Schneeberger, directrice de l’OFEV, Didier Castella, conseiller d'État du canton de Fribourg, et Michael Reinhard, chef de la division Forêts de l’OFEV, ont présenté les résultats de l’enquête nationale du monitoring socioculturel des forêts (WaMos), dans une forêt située près de Villars-sur-Glâne (FR). Selon Katrin Schneeberger, la population apprécie les forêts pour y pratiquer des activités de récréation, mais également pour leurs diverses fonctions. Elle a en outre affirmé que la politique forestière intégrée menée par la Confédération tient compte de ces différents aspects en réunissant protection et utilisation. De son côté, Didier Castella a souligné l’importance des forêts comme lieu propice à la biodiversité.
Les forêts sont un lieu essentiel à la récréation ¶
L’enquête révèle que presque la totalité de la population suisse (95 %) se rend en forêt, le plus souvent de manière régulière. Cette nouvelle valeur record s’explique par le contact avec la nature, l’air frais et la distance par rapport au quotidien que les forêts offrent. Dans l’ensemble, elles sont de plus en plus utilisées comme lieu de retrait. En effet, certaines personnes y vont pour observer la nature et apprécier la tranquillité, et d’autres, pour faire de l’exercice et pratiquer du sport. La grande majorité des personnes ayant participé à l’enquête se sentent plus détendues après s’être rendues en forêt. La part de celles qui ne se sentent jamais dérangées en forêt a fortement baissé (53,5 % en 2020 contre 74 % en 2010). Déchets, destructions, actes de vandalisme, célébration de fêtes et cyclistes sont les principales causes évoquées. Globalement, les personnes interrogées demeurent toutefois très satisfaites de leur visite en forêt.
La forêt remplit des fonctions précieuses ¶
Pour les personnes ayant participé à l’enquête, la principale fonction de la forêt est d’offrir un habitat à la flore et à la faune (92,6 %). Le degré d’acceptation du bois mort, facteur essentiel de la biodiversité, a sensiblement augmenté. Les fonctions de production d’oxygène (83,7 %), de protection contre les dangers naturels (83,6 %) et d’atténuation des changements climatiques (79,2 %) sont également largement reconnues. Ce dernier point figurait pour la première fois dans le questionnaire.
Comme en 2010, plus des deux tiers des personnes interrogées estiment que le bois exploité dans les forêts suisses correspond à « juste ce qu’il faut ». Dans les Alpes et le sud de cellesci, davantage de personnes pensent que les forêts ne sont « plutôt pas assez » exploitées. Les chiffres montrent que sur les 8,2 millions de m3 de bois qui pourraient être utilisés chaque année de manière durable, seule un peu plus de la moitié a été récoltée.
Forêts et changements climatiques ¶
Les personnes interrogées considèrent que la santé de la forêt s’est nettement dégradée depuis la dernière enquête. Cette inquiétude accrue s’explique par les conséquences visibles des changements climatiques sur les forêts, comme la sécheresse ou les tempêtes. La population perçoit ces changements comme étant la cause principale des menaces pesant sur les forêts (32 %).
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