Atelier 5 : Arborisation urbaine : quelles essences choisir ?

Michaël Rosselet, Service des parcs et domaines, Ville de Lausanne

Le climat prévu pour 2070 sur le Plateau suisse ressemblera au climat actuel des Balkans, du Texas ou du Sichuan. De plus, l’îlot de chaleur urbain génère une hausse des températures de l’ordre de 6 à 8 °C par rapport à la campagne environnante.

Aujourd’hui déjà, de longues périodes de sécheresses et d’autres facteurs affaiblissent les arbres dans les villes. La minéralité urbaine et ses conditions de sol inhospitalières sont autant d’obstacles au développement d’une canopée luxuriante. Les essences locales telles que le hêtre, le charme, l’érable et le tilleul sont mises à mal.

Le choix des arbres urbains doit donc tenir compte de leur résistance au changement climatique et de leur contribution à la biodiversité.

Comme évoqué plus haut, le futur climat de Lausanne se rapprochera de celui des Balkans, de la mer Caspienne, de régions de l’ouest de la France et de l’Italie, si l’on prend en compte les régions européennes ou voisines.

Il est donc légitime de s’intéresser au patrimoine arboré présent dans ces régions. On y trouve des espèces telles que le chêne de Hongrie, l’érable de Cappadoce, l’aulne de Corse, l’érable de Montpellier, le hêtre d’Orient, le charme houblon ou le pin d’Alep. Ils semblent être de bons candidats en raison des niches climatiques qu’ils occupent, mais aussi parce que leur proximité géographique et phylogénétique avec les espèces locales les rend intéressants pour la biodiversité. Certaines espèces naturellement présentes en Suisse se retrouvent également dans ces régions. Rechercher des écotypes issus de ces zones climatiques constitue aussi une piste intéressante.