Traversée jusqu'en Tasmanie

Matthias Jaggi est rassuré: ses échantillons sont arrivés intacts à bord du navire. Après la formation de sécurité obligatoire pour tous les passagers, l'Astrolabe lève l'ancre pour la Tasmanie.

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Tschüss Pinguin! Man kriegt sie einfach gerne...
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Die 35 Personen, die mit der Astrolabe zurück nach Tasmanien fahren, werden per Helikopter von der Station auf das Schiff gebracht.
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Beim Verlassen der Küstenregion quert das Schiff Meereis. Das Eis ist nie sehr kompakt, für das Schiff wohl keine schwere Arbeit. Trotzdem ist es spannend zu sehen, wie die Eisplatten weggedrückt werden.
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Der Eisbrecher bahnt sich einen Weg durch das nicht allzu kompakte Meereis.
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Auch am zweiten Tag der Überfahrt sind noch vereinzelt Eisberge zu sehen.
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Bugwelle. Starker Wind und Wellengang. Wer trocken bleiben will, bleibt besser drinnen.
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Auf der Überfahrt wird alle zwei Stunden eine Messung der Wassertemperatur bis in eine Tiefe von 900 m gemacht. Was aussieht wie ein Torpedo, ist mit einem dünnen Draht zum Schiff verbunden. Sinkt bis 900 m tief und liefert die Wassertemperatur in Abhängigkeit der Tiefe.
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Kommandobrücke. Obwohl das Schiff per Autopilot unterwegs ist, sind stets zwei Marines auf der Brücke und überwachen die Fahrt und halten nach Eisbergen Ausschau.
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Tasmanien in Sicht. Der Wind ist schön warm und es riecht herrlich nach Eukalyptus.
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Delphine begleiten unser Schiff.
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Das Verlassen des Schiffs im Hafen von Hobart und Ende der Expedition. Zum Glück war ein gebrochener Fuss die einzige wirkliche Verletzung auf der ganzen Expedition.

Samedi dernier, une rumeur circula soudain selon laquelle des échantillons auraient été perdus lors du transport du matériel de recherche vers la base antarctique Dumont-d'Urville. De toute évidence, les caisses en polystyrène n'ont pas été préparées avec le soin nécessaire pour le transport par hélicoptère entre la côte antarctique et le navire. Accompagné du coordinateur scientifique, je me suis rendu au navire quelques heures avant le départ et nous avons fait une sorte de constat d'avarie. Certaines des caisses étaient assez abîmées, quelques carottes de glace étaient tombées des caisses et de nombreuses étiquettes d'adresses avaient été déchirées. Deux caisses sont restées sans destinataire et il manquait une caisse. Un tel incident est évidemment très ennuyeux et rappelle qu'il est nécessaire d'étiqueter et d'emballer les échantillons avec un soin extrême. Je peux toucher du bois, car mes cinq caisses étaient intactes.

Peu après le déjeuner à Dumont-d'Urville, les 35 passagers ont été transportés par hélicoptère jusqu'au navire polaire français, l'Astrolabe, qui est aussi un brise-glace. Le nouvel Astrolabe est très confortable. Les cabines pour 4 personnes sont très spacieuses et se situent directement au-dessus de la soute, c'est-à-dire très bas dans le navire, où les mouvements sont moins forts lorsque l'on surfe sur les vagues. Les nombreux "marins d'eau douce" ont donc un peu moins souffert pendant la traversée.

Une formation à la sécurité a eu lieu avant le départ. Pour chaque passager, il n' y a pas seulement un gilet de sauvetage, mais aussi une combinaison de survie. En cas d'évacuation, il faut enfiler cette combinaison par-dessus des vêtements aussi chauds que possible et s'asseoir dans l'embarcation de sauvetage orange sans fenêtre. Nous nous sommes entraînés à ces manoeuvres. De plus, le médecin de bord a distribué des patchs contenant un ingrédient actif contre le mal de mer. Contrairement à l'oxygène artificiel dans l'avion (voir mon premier billet de blog), cette fois-ci presque tous ont suivi le conseil et collé ce patch derrière leurs oreilles.

Une vue extraordinaire de la passerelle de navigation

Heureusement, nous avons pu rester sur le pont pendant le voyage, ce qui nous a permis de profiter de la vue magnifique sur la mer. Les premières heures de la traversée furent bien sûr les plus intéressantes. En quittant la région côtière, nous avons vu les derniers pingouins et phoques.  Puis nous arrivèrent dans une zone de banquise. Le bruit des plaques de glace brisées par le navire était extrêmement impressionnant, ce fut une expérience incroyable. Nous nous tenions sur le pont pour photographier à tour de bras jusqu'à ce que le froid nous a forcés à battre en retraite. Puis suivit une zone où la banquise est réduite et où les icebergs flottent encore, suivie de l'impressionnante mer libre. J'ai passé de nombreuses heures sur la passerelle de navigation, à regarder par la fenêtre le déferlement des vagues, à observer le nombre incroyable d'albatros ou à rêver.

Les prévisions météorologiques n'étaient pas très prometteuses. Le vent et les vagues étaient forts, mais heureusement, il n' y a pas eu de grosse tempête. Néanmoins, l'une ou l'autre fois, un plateau de nourriture a volé à travers la pièce. Nous avons été pas mal secoués, heeureusement, les médicaments ont bien fonctionné pour moi et je n'ai pas eu le mal de mer.

Retour à la vie "normale"

Après cinq jours, la terre était en vue. Nous nous sommes lentement approchés de la Tasmanie.  Sur le pont, le vent sentait l'eucalyptus - quel parfum merveilleux! Un bateau-pilote mena l'Astrolabe au port. Les formalités de douane et le contrôle des passeports ont eu lieu à bord du navire. Quitter le navire fut pour moi un sentiment assez étrange. J'ai certes beaucoup aimé ce séjour en Antarctique. La nature m'a profondément touché et je n'aurais pas voulu pas manquer cette expérience, mais j'imagine que le retour à terre ressemble un peu à une sortie de prison. Je suis de retour à une vie "normale".

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